Les films argentiques ont été un pilier de l’industrie cinématographique pendant plus d’un siècle. Les premiers films étaient en noir et blanc, muets et réalisés sur des bobines de pellicule de 35 mm. Au cours des années suivantes, les formats ont évolué pour inclure des films en couleur, avec du son et sous différents formats tels que le 8mm, Super 8, Single 8 et Polavision.
Le format standard 8mm
Le Standard 8 est apparu dans les années 1930 sous le nom de « Ciné-Kodak Eight ». Ce format était constitué de bobines de film de huit millimètres de largeur qui permettaient une autonomie d’environ trois minutes. Les caméras utilisées pour filmer en Standard 8 étaient souvent peu coûteuses et faciles à utiliser. Cela a permis à un grand nombre de personnes d’accéder au monde du cinéma amateur. Au fil des ans, le Standard 8 est resté populaire auprès des amateurs jusqu’à l’avènement du Super 8 dans les années soixante.
L’arrivée du Super 8
En réponse à la demande croissante pour un format plus performant que le Standard 8, Kodak a introduit le Super 8 en mai 1965. Le nouveau format offrait une image plus grande et plus nette ainsi qu’une meilleure qualité sonore grâce à l’utilisation d’une piste audio magnétique.
Le Super 8 est rapidement devenu populaire auprès des amateurs grâce à sa facilité d’utilisation et sa qualité améliorée par rapport au Standard 8. En outre, il était moins cher que les autres formats professionnels comme le 16 mm ou le 35 mm.
Au fil du temps, certains cinéastes professionnels ont commencé à utiliser le Super-8 pour ses avantages techniques tels que la compacité et la légèreté qui permettent une grande mobilité lors des tournages. Si vous faites partie de ceux qui conservent précieusement leurs bobines et ne souhaitent en aucun cas les perdre, il existe une solution de numérisation de vos films Super 8 sur clé USB.
Le Single-8 : une alternative japonaise
En réponse au succès du Super-8 aux États-Unis et en Europe, Fuji Photo Film Co., Ltd. a créé son propre format appelé « Single-8 » en avril1971 au Japon. La différence entre ce format japonais et son homologue américain se trouvait dans la cartouche utilisée pour charger la pellicule dans la caméra.
Le Single-8 avait également une piste audio magnétique intégrée mais contrairement au Super-8 qui avait deux perforations par image (les fameux « trous » sur les bords), le Single-8 n’en avait qu’une seule perforation par image ce qui permettait une meilleure utilisation effective de la surface disponible sur chaque film.
Malgré ses avantages techniques indéniables, le Single-8 n’a jamais réussi à détrôner complètement son concurrent américain car il était limité géographiquement seulement au marché japonais.
Polavision : Un échec commercial rapide
Dans les années soixante-dix Polaroid Corporation a tenté sa chance dans l’industrie cinématographique avec leur produit appelée Polavision. Le système consistait en une petite caméra capable d’enregistrer sur un film spécial pouvant être immédiatement projetée après développement sans avoir besoin d’un projecteur spécifique.
Cependant, la qualité vidéo relativement médiocre ainsi que l’apparence ondulée caractéristique du film ont rendu cette technologie impopulaire auprès du grand public. De plus, la montée rapide du home video (VHS) a finalement scellée l’échec commercial rapide du Polavision.
Ce qu’il faut retenir sur l’histoire des films argentiques
Bien que ces formats ne soient plus aussi largement utilisés qu’auparavant, ils sont toujours appréciés par certains passionnés de cinéma ou artistes contemporains qui recherchent un look vintage authentique. En somme, l’histoire des films argentiques témoigne non seulement de l’évolution technologique mais surtout du désir humain universel de capturer et partager des moments précieux à travers les générations.