L’histoire du film argentique 35mm

Le film argentique 35mm a été le format de film standard pour l’industrie cinématographique pendant plus d’un siècle. Bien que la technologie numérique ait progressivement remplacé le film dans la production de films, le film argentique reste un élément important de l’histoire du cinéma. Dans cet article, nous allons explorer l’histoire du film argentique 35mm et son impact sur l’industrie cinématographique.

film 35mm
film 35mm

Les débuts du film argentique 35mm

L’utilisation de la pellicule photographique remonte au début des années 1880, lorsque George Eastman a introduit le rouleau de pellicule photographique flexible en nitrate de cellulose. Ce matériau a permis aux photographes de prendre des photos sans avoir à utiliser des plaques en verre fragiles et coûteuses.

En 1892, Thomas Edison a commencé à travailler sur une caméra qui pourrait capturer des images en mouvement sur une pellicule photographique. Cette caméra a finalement conduit à la création du Kinétoscope, une machine qui permettait aux gens de regarder des films courts en solo.

Cependant, les premiers films étaient souvent tournés sur des supports qui n’étaient pas assez robustes pour être diffusés dans les salles de cinéma. C’est alors que William Kennedy Laurie Dickson, un employé d’Edison, a inventé un support plus résistant à base d’émulsion photosensible appelée « film à bande » ou « film perforé ». Le format standard était alors le 35mm.

L’avènement du son et de la couleur

Au début des années 1920, l’introduction du sonore dans les films a changé la donne pour l’industrie cinématographique. Les films devaient désormais être équipés d’une piste audio séparée pour accompagner les images. Pour répondre à cette exigence technique nouvelle, les fabricants ont ajouté une piste optique au bord du film existant.

Dans les années 1930, Hollywood s’est tourné vers les couleurs pour donner vie aux productions cinématographiques. La première méthode utilisée était le Technicolor qui consistait à superposer trois bandes positives rouge, verte et bleue (RVB) sur une image blanche afin d’en créer une colorée.

Les deux modifications ont nécessité une adaptation technique importante chez tous les acteurs impliqués dans la production cinématographie : producteurs, réalisateurs et distributeurs.

Le déclin progressif du film argentique 35mm

Malgré ses avantages indéniables comme qualité d’image supérieure par rapport au numérique notamment en termes de résolution et profondeur des couleurs ainsi qu’une durabilité exceptionnelle (jusqu’à plusieurs décennies), le format argentique est progressivement tombé en désuétude avec l’avènement du numérique au cours des années 2000.

La diffusion numérique représente aujourd’hui près de 90% des sorties mondiales selon Cinionic, société spécialisée dans la projection numérique, contre seulement environ un tiers il y a cinq ans encore.

En effet avec la généralisation d’appareils photo et caméra vidéo numériques abordables ainsi que le développement rapide d’outils informatiques puissants comme Adobe Premiere Pro ou Final Cut Pro X permettant aux créateurs indépendants comme aux grandes productions hollywoodiennes de réaliser facilement leurs projets sans passer par l’étape laborieuse de développement physique.

Ce qu’il faut retenir sur l’histoire du film argentique 35mm

Malgré sa longue histoire et ses contributions significatives à l’industrie cinématographique, le film argentique est maintenant largement remplacé par les technologies numériques modernes. Cependant cela ne doit pas masquer ni sous-estimer sa contribution majeure dans l’évolution culturelle mondiale qu’a connu notre époque moderne grâce notamment au septième art dont il fut un élément essentiel pendant près d’un siècle. Encore aujourd’hui, de nombreux collectionneurs gardent précieusement ces bobines, si vous en faites partie pensez à numériser des bobines Super 8 pour les conserver plus longtemps.